L'association Photos Actions Reportages Responsables et Solidaires (PARRS) rassemble une cinquantaine de bénévoles issus de la société civile. Tous sont convaincus que les problèmes de financement et de visibilité du photoreportage représente un risque fort de dégradation de la qualité de l'information.
PARRS met son réseau social en action pour trouver des modes de financement alternatifs afin que les photojournalistes puissent travailler en toute indépendance.
Les reportages sélectionnées relèvent exclusivement de problématiques sociales, environnementales ou éthiques.
PARRS crée de nouvelles formes de partenariats. Photojournalistes et institutionnels (entreprises privées, ONG, fondations, associations) partagent les valeurs de responsabilité et de solidarité que portent les reportages.
Les thèmes présentés s'inscrivent implicitement dans la démarche responsable des institutionnels qui les soutiennent.
L'enjeu :
621 millions d'Africains n'ont pas accès à l'électricité, soit la moitié des habitants du continent.
En moyenne, 30% des foyers urbains ont l'électricité contre 10% dans les villages et en brousse.
Elles s’appellent Koné, Dongui, Maimouna, Kadiatou et viennent de la région de Korhogo, à l’extrême nord de la Côte d’Ivoire. Du fond des armoires, elles ont ressorti leurs sacs de voyage parfois mités de toutes parts. Les 4 quadragénaires sont sur le départ, un départ pour une odyssée qui va les mener en Inde, à plus de 8000 km de leur village. Une chose impensable pour ces femmes issues d’un milieu modeste et qui ne connaissent que leur pays. C’est au Rajasthan qu’elles ont rendez-vous avec une vie nouvelle. Là, elles seront prises en charge par l’ONG Barefoot College qui, depuis les années 70, s’est donné pour mission de former des femmes à l’ingénierie solaire.
Pendant 6 mois, les Ivoiriennes vont étudier la fabrication et l’entretien de panneaux solaires, moyen simple et efficace pour créer de l’énergie électrique. Car ici, c’est l’un des problèmes majeurs. Situés à quelques kilomètres de la grande ville de Korhogo, ces villages n’ont toujours pas accès à l’électricité. La vie sociale et économique est totalement dépendante de la lumière diurne. Recharger un téléphone portable signifie 1 heure de piste en moto, la cuisine doit se faire de jour pour éviter les salissures d’insectes… La vie quotidienne reste un véritable exploit. Cette situation est devenue insupportable pour ces populations en mal d’énergie. Poussées par le village et par l’envie de changer leurs vies propres, ces mères de famille n’ont pas hésité à entreprendre ce périple.
Mais, même si la fierté et l’enthousiasme sont là, que d’appréhension... Premier voyage en avion, découverte d’un autre continent, déracinement, vie en communauté avec des étrangères, problème de langue, elles devront faire preuve d’une ouverture d’esprit hors du commun pour ne pas renoncer. Pour celles qui réussiront, c’est la garantie de rentrer avec des compétences de technicienne, mais aussi une nouvelle légitimité et une parole qui compte. Plus qu’une simple victoire sur l’obscurité, ce voyage initiatique est résolument un moyen pour ces femmes de faire évoluer leur statut, la vie de la communauté voire de leur pays.
Les créatrices de lumières #Partie 3
Après 6 mois d'absence, les Solar Mamas retrouvent les leurs avec beaucoup de projets à mettre en place. Elles transmettent leurs savoirs en installant les panneaux solaires, mettent en place un atelier d'entretien et un système économique.
Des grands-mères africaines sont envoyées en Inde pendant 6 mois pour devenir de véritables expertes en énergie solaire. Formées au Barefoot College à Tilonia, Rajasthan, elles ramènent avec elles le savoir pour électrifier leur village, assurer l’entretien du matériel et former leur communauté à la gestion de l’électricité, véritable enjeu économique et social. Ce sont les SOLAR MAMAS.
Doussou Konaté a 62 ans. Elle est Wolof. Elle appartient à une petite communauté de 60 personnes vivant à 80 km au sud-est de Dakar, pas très loin de la ville de Thies. Il y a 7 ans, son village l'a élue pour partir, seule, en Inde pour se former. Depuis son retour, elle a électrifié 50 maisons et un centre de santé. Il y a 2 ans, elle a dû changer toutes les installations car les technologies évoluent vite.
Le projet a tellement bien fonctionné que le Barefoot projette d'ouvrir un centre de formation dans son village, Keur Simbara. Comme il faut former d'autres personnes, 4 femmes issues du même village sont parties en Inde dans les pas de Doussou Konaté.
Elisabeth Schneider a réalisé de 2006 à 2010 un documentaire photographique intimiste sur la vie et le combat de Brigitte, atteinte de sclérose en plaques. Intitulé "M'aime pas peur", ce travail a reçu plusieurs prix et a été exposé à la BNF. De la rencontre entre Elisabeth Schneider et PARRS est née l'idée d'un livre photo où Brigitte témoigne en 2016 avec ses mots qui légendent les instants saisis avec tendresse et pudeur par la photographe.
Le livre a été édité avec le soutien de la fondation pour l'Aide à la Recherche contre la Sclérose en Plaques (ARSEP), de ADDACTIS Group et de l'association PARRS.
Préfacé par le professeur Catherine Lubetzki, M'aime pas peur est un témoignage photographique au long cours, un documentaire intime sur la vie et le combat de Brigitte, atteinte de sclérose en plaques.
Portée par le désir de vivre malgré les incertitudes de la maladie, Brigitte cherche à rester "comme les autres" et le dit avec ses mots spontanés, vifs et sincères.
Hymne à la vie, ce livre sensible et tonique s'adresse à tous, aux bien-portants, aux malades et à leurs proches, aux soignants. Un témoignage qui aide à comprendre et ne plus avoir peur.
Frédéric Szerman, président de l'association PARRS.
Après l'écoute de l'émission de radio d'Alain le Gouguec "116 rue Albert Londres" sur France Inter en octobre 2014, j’ai eu un sentiment d’urgence. Marie Dorigny venait de parler du reportage qu'elle avait réalisé avec Marie-Amélie Carpio au Mozambique après avoir gagné le prix décerné par l'Agence Française du Développement. Elle se posait beaucoup de questions quant au financement des reportages dans les autres pays pour clore sa série. Je lui ai immédiatement proposé de lui trouver le financement en lui garantissant les fonds nécessaires.
A la demande du CCFD Terre Solidaire, nous avons créé une association loi 1901 pour organiser un schéma de financement original permettant aux photoreporters et à Marie Dorigny une totale indépendance dans le traitement des reportages. Ainsi le projet "Main basse sur la terre" a été fondateur pour l'association PARRS.
Une fois tous les pays couverts (Guatemala en avril 2015, Brésil en avril 2016 et Roumanie en juillet-août 2016) et sa série terminée, Marie Dorigny a informé PARRS qu'elle n'autorisait pas à présenter sur notre site quelques photos issues des reportages financés afin de promouvoir nos actions.
Le principal aujourd'hui est que nous sommes très heureux de savoir que ces trois reportages ont pu être réalisés dans les meilleures conditions possibles - en toute indépendance éditoriale et artistique - car le sujet de l'accaparement des terres est bien plus important que notre déception.
D'abord graphiste puis infographiste, Vincent Wartner fonde en 2006 le collectif Riva Press avec 4 autres photographes indépendants. Dès ses premiers reportages, il s’intéresse aux crises migratoires en se rendant à Calais. En 2011, il intègre la rédaction d’un quotidien national pour lequel il couvre la politique et l’actualité en France et à l’étranger (conflit dans la Bande de Gaza, crise au Soudan du Sud, l’après Kadhafi en Libye...). Aujourd’hui, photojournaliste indépendant, il a repris son travail d’observateur des mouvements migratoires aux portes de l’Europe.
www.vincent-wartner.comJournaliste depuis plus de 20 ans, c’est d’abord avec les mots que Sophie Pasquet a mis en scène ses reportages. Mais c’est avec la photographie qu’elle a trouvé la forme de narration qu'elle recherchait : celle qui allie histoires intimes et géopolitique. Elle s’attache à rendre compte de la vie de personnes qui changent le monde par nécessité. Celles dont les gestes intimes et quotidiens préparent les grands mouvements de société et sont éminemment politiques, parfois sans qu'elles le sachent. Son travail sur les Solar Mamas, les nouvelles fées électricité de l’Afrique, montre comment l’engagement d’une femme peut changer le destin d’une communauté. Elle est membre du studio Hans Lucas.
www.sophiepasquet.netPhotographe auteur, membre du studio Hans Lucas depuis 2014, Elisabeth Schneider collabore de façon régulière avec la presse française. Attachée aux témoignages et à la photographie introspective, elle s'intéresse à la vibration de l'humain, dans ses luttes, ses résistances et ses combats, au secret de l'intimité. Elle part à la rencontre de personnes au parcours singulier, souvent confrontées à des situations de violence cachée. Issu d'une série photographie multimédia sur des figures du féminin, "M'aime pas peur" a obtenu les prix de la Bourse du talent 2010, du Scoop d'Angers et le prix Mark Grosset.
www.elisabethschneider-photographie.comPhotographe depuis plus de 25 ans, Marie Dorigny a d'abord travaillé comme rédactrice. Elle a rejoint le monde du photo-journalisme en décembre 1989 avec la révolution roumaine. Elle a depuis multiplié les reportages engagés sur le travail des enfants, sur le statut des femmes et sur toutes les formes contemporaines d'esclavage. Son travail, publié dans la presse nationale et internationale, a été également exposé dans les galeries photo de la FNAC, au festival du photojournalisme Visa pour l'Image à Perpignan, à la bibliothèque nationale de France et au Parlement européen.
www.myop.fr/photographer/marie-dorigny« Femmes ici et Ailleurs », association reconnue d'utilité publique créée en 2003, a pour vocation de promouvoir les femmes agissantes en France et dans le monde et d’œuvrer pour l’égalité femmes-hommes.
www.femmesicietailleurs.com
Un donateur privé
La fondation ARSEP pour l’Aide à la recherche sur la Sclérose en Plaques (ARSEP), est la seule fondation reconnue d’utilité publique se dévouant exclusivement à la recherche sur la Sclérose en Plaques.
www.arsep.org
ADDACTIS Group Risq Management Companies apporte un savoir-faire actuariel unique pour accompagner les institutions financières et les Directions des Ressources Humaines sur leurs principaux enjeux actuels.
www.addactisgroup.com
Deux donateurs privés
Terre solidaire (Comité catholique contre la faim et pour le développement-Terre Solidaire) est la première ONG de développement en France, mobilisée contre la faim dans le monde.
www.ccfd-terresolidaire.org
Prevaal Finance est la société de gestion financière du groupe de protection sociale B2V, leader dans la branche d'assurance et fortement implanté dans le domaine interprofessionnel.
www.prevaalfinance.fr
Meeschaert est une société privée de gestion de patrimoine (depuis 1935). Ses clients sont à la fois des chefs d'entreprise et des familles, des institutionnels et des associations.
www.meeschaert.com
Trois donateurs privés